Tout savoir sur l'impact de vos repas et adapter vos habitudes alimentaires

Réponse : Environ 10% !

Plus généralement, voici la répartition de nos émissions de CO₂ par secteur, en Europe (données 2020) :

Source: developpement-durable.gouv.fr

Ces émissions proviennent à la fois de la déforestation, parfois nécessaire à la création de terres agricoles, aux émissions de méthane des animaux élevés, ou encore au chauffage des serres, nécessaires dans les pays les plus froids.

L'agriculture seule compte pour plus de 10% des émissions de CO₂ mondiales. Mais si on y ajoute tout ce qui est nécessaire pour que la nourriture arrive dans notre assiette (emballage, transport, chaine du froid, conservation, ...), les études les plus récentes estiment que notre alimentation vaut pour 20% à 30% des émissions mondiales !

Les émissions de CO₂ sont la cause principale du dérèglement climatique, et bien que notre alimentation soit bien sûr un besoin essentiel, il est nécessaire de réagir pour qu'elle impacte moins notre planète.

Réponse : Manger moins de viande !

La viande est en effet la nourriture la plus émettrice de gaz à effet de serre que nous consommons. Et plus particulièrement, le boeuf et l'agneau sont les viandes qui ont l'empreinte carbone la plus importante. La distance parcourue par notre nourriture joue aussi, mais globalement moins : au Luxembourg, le climat ne permet pas d'avoir une nourriture variée et locale pendant une partie de l'année, et le chauffage des serres est souvent indispensable.

À noter que selon la provenance de certains fruits et légumes, et de la façon dont ils ont voyagé jusqu'à nous, ils peuvent parfois présenter une empreinte carbone assez importante, même si celle-ci reste très généralement inférieure à celle de l'agneau ou du boeuf.

L'idéal serait bien sûr de réduire sa consommation de viande, et de manger local quand c'est possible. Mais s'il faut choisir, l'agneau et le boeuf restent les nourritures les plus émettrices de gaz à effet de serre, encore plus quand la viande est importée.

Quant à l'agriculture biologique, elle n'influe pas particulièrement sur les émissions de CO₂. En revanche, elle est primordiale pour la protection de la biodiversité : l'utilisation de pesticides et l'agriculture intensive sont de véritables fléaux pour le monde animal et végétal !

Réponse : 35 x le Luxembourg !

Soit environ 9 millions d'hectares (données 2018 de Wikipédia). Si une partie de cette surface est nécessaire en raison de l'augmentation de la population, une bonne partie sert aussi à répondre à nos habitudes 'occidentales' : huile de palme en Asie du Sud-Est et Afrique, élevage de bétail et soja au Brésil, mais aussi cacao, thé, café, ...

Les trois pays qui subissent la déforestation la plus importante sont le Brésil, la RDC et l'Indonésie, essentiellement pour répondre à la demande des pays 'industrialisés' ou à cause de l'inaction politique.

Cela représente non seulement un risque majeur pour le dérèglement climatique (les forêts sont le principal puits de carbone avec les océans), mais aussi pour la biodiversité, qui est fortement menacée par la destruction des habitats naturels.

Du côté des (petites) bonnes nouvelles, la déforestation a diminué depuis 1990, la surface forestière a tendance à augmenter en Europe, et la Chine a lancé depuis le début du siècle une grande campagne de reforestation. La surface végétale sur la planète a également augmenté.

Pourtant, cela ne suffit pas à 'compenser' les pertes engendrées dans le monde entier, dont une partie importante (près de 40%) sert à répondre aux besoins de l'Europe. (source : Naturevolution.org).

Il est donc primordial de redoubler d'efforts, à la fois via nos politiques locales, mais surtout par une modification de nos habitudes de consommation excessives.

Réponse : Environ 5% !

La surface agricole utile convertie en 'bio' au Luxembourg ne cesse d'augmenter, mais elle reste encore minoritaire.

Cependant, le gouvernement a pris l'engagement en 2020 d'atteindre une surface de 20% d'ici 2025, dans le cadre du plan PAN-Bio 2025. Pour soutenir cela, le mieux est d'inclure de plus en plus de produits issus de l'agriculture biologique dans nos assiettes !

Une nourriture 'bio' a un double avantage : elle favorise la biodiversité car plus respectueuse de son environnement, et elle est bénéfique pour notre santé. En effet, il a moult fois été démontré que les pesticides et pertubateurs endocriniens utilisés pour une agriculture intensive ont un effet néfaste sur notre organisme (augmentation des risques de cancer, dérèglements hormonaux...).

L'agriculture non-biologique a d'ailleurs pour effet supplémentaire de diminuer la qualité de l'air que nous respirons, notamment aux abords des grandes villes : les pulvérisations d'insecticides et autres produits chimiques sur les champs contaminent l'air et sont diffusées par le vent, avec des conséquences nocives probables.